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novembre 2021

Les sociétés foncières

des acteurs financiers qui doivent se mettre au service de la transition énergétique du bâtiment

Authors : Jean Fontana

RÉSUMÉ EXÉCUTIF

  • Les sociétés foncières, acteurs financiers, jouent un rôle clef dans l’écosystème du bâtiment. En tant que telles, elles sont des témoins des enjeux écologiques de ce secteur, mais aussi des acteurs de la transition du bâtiment.
  • Dans le monde, le secteur du bâtiment (parc existant et construction confondus) consomme 36% de l’énergie finale consommée, et émet 37% des émissions mondiales de CO2. La transition du secteur est donc une nécessité, qui se traduit de plus en plus dans la réglementation : rien qu’en France, le décret tertiaire impose des économies d’énergie à une partie du parc existant, et la réglementation environnementale, appliquée dès janvier 2022, imposera des seuils sur tout le cycle de vie des projets en construction.
  • Les sociétés foncières, en tant que gestionnaires d’un parc mais aussi en tant que promoteur immobilier, ont un rôle majeur à jouer dans cette transition, d’autant que leur poids économique est considérable.
  • Les performances climatiques des sociétés foncières en tant que gestionnaires dépendent fortement de ce portefeuille d’actifs immobiliers. En effet, les usages de chaque bâtiment, ainsi que leur localisation, déterminent en grande partie les performances des foncières. Cela ne doit pas pour autant retirer la responsabilité aux gestionnaires, qui peuvent et doivent activer plusieurs leviers pour réduire l’intensité de leur portefeuille. Les sociétés foncières peuvent en effet agir sur la sobriété énergétique de son parc (via une sobriété dans les usages ou via la rénovation), mais aussi sur le mix énergétique utilisé par ses bâtiments.
  • Du côté de leurs activités de promotion immobilière, les sociétés foncières ne semblent pas avoir conscience du rôle majeur qu’elles pourraient jouer en tant que maître d’ouvrage. Elles ne sont pas assez transparentes sur les performances énergétiques des bâtiments qu’elles promeuvent, ni sur les matériaux et modes constructifs utilisés dans les constructions. Pourtant, les constructeurs – et donc les promoteurs immobiliers qui passent commande – peuvent actionner des leviers de transition sur les trois dimensions de réduction des émissions induites, d’augmentation des émissions évitées par les clients et de séquestration des émissions.

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